Comment savoir si j’aurais été comblée par cette autre vie que je me reve…

Comment savoir si ce que je me reflète de ce bonheur aurait été pure affabulation de ma part ou complètement réaliste et réalisable sur tous les plans. Comment savoir si c’est bien mon rêve

On veut toujours ce que l’on a pas. Soyons honnête, chez de nombreuses personnes (moi y compris, ça m’est arrivé) c’est très rare de ne pas avoir ressenti au moins une fois le désir profond de ce que l’autre avait et pas nous.

Ça commence depuis tout gosse…

– Quand on a les cheveux raides, on envie la jolie chevelure bouclée de cousine Justine,

– Quand on a le cartable à paillettes, on aurait préféré celui sans mais avec des roulettes.

– La mère du copain ou de la copine a l’air vraiment plus géniale que la nôtre.

-Quand on a une belle maison, on préférerait parfois vivre dans un petit hameau au milieu de nulle part et quand on vit dans ce petit hameau, on rêve d’une magnifique villa….

– le-la conjoint/e de son ami(e) fait forcément plus de choses en mieux que le/la  nôtre

– Quand on est célibataire, on se sent seule et on envie ces couples que l’on voit unis et débordant d’amour et quand on est en couple, on rêverai parfois de se retrouver seul sans engagement

– Quand on a des enfants qui nous sont convoités par ces mères qui aimeraient tant en avoir, on se demande en retour ce qu’aurait été notre vie sans

Etc etc…on pourrait continuer comme ça indéfiniment

Finalement est-ce humain de ne jamais se contenter de ce que l’on a ? D’où vient cette insatisfaction de fond ?

-Est ce un trait de caractère, de personnalité qui est propre à chacun depuis jeune dans la manière de voir et d’accepter la réalité de sa vie et des évènements ?

– Est ce plutôt un modèle éducatif, un enseignement, on nous apprend à vivre de cette manière dès l’enfance ?

Et si pourtant c’était ça la clé du bonheur : apprendre dès petit à éprouver de la gratitude à chaque instant pour ce que l’on a déjà, à embellir le quotidien en le rendant beau, magnifique et faire de « beaucoup » un « 3 fois rien ».

On aimerait alors plus facilement cette sensation de satisfaction paisible que la vie nous offre gratuitement.

C’est aussi accepter que le rêve parfait est une chimère, que la réalité est souvent parsemée d’obstacles et d’incertitudes. Mais c’est dans la manière dont je surmonte ces défis, dont je grandis à travers les épreuves, dont je cultive la résilience, que se trouve une part de la réponse.

C’est reconnaître que l’essentiel n’est pas toujours ce que je peux toucher, mais ce que je peux ressentir.

Peut-être que la vie que je me rêve ne sera jamais totalement atteinte, mais qu’elle reste un horizon, une source d’inspiration constante.

Peut-être que le bonheur réside dans le voyage lui-même, dans la découverte perpétuelle de qui je suis et de qui je pourrais devenir.

Et peut-être, juste peut-être, la réponse à cette quête réside dans le simple fait d’oser rêver, d’oser vivre, d’oser être soi-même, à chaque instant, et d’apprécier chaque moment de cette existence inimitable.

Je suis aimée et j’aime en retour par de nombreuses personnes et de manière différente j’inspire et j’expire à plein poumons, je marche, je peux manger à ma faim, je peux dormir dans un lit douillet, je peux rire, je peux pleurer, je peux m’exprimer, je peux découvrir, me former et apprendre sur pleins de sujets passionnants et différents autant que je le souhaite, je peux chanter, je peux danser, je peux voir mes enfants grandir, je peux me connecter à la nature dès l’envie vient,……. N’est-ce pas ça finalement l’abondance ?